Journée de retrouvailles et de découvertes

Un samedi pas comme les autres dans le ronron de ma vie quotidienne. Le matin, shopping avec des amies venues d'Italie. Vendredi, elles ont visité Anvers et pour elles, se trouver à Charleroi est tout un choc culturel. Les plus optimistes ont beau essayer de trouver du charme à la ville, les réalistes se désolent et se demandent comment les autorités d'une part et les habitants d'autre part peuvent vivre dans un tel cloaque. Je me suis retrouvée à 9 heures du matin à arpenter les rues dépavées, à regarder les façades souillées, les rideaux de fer tagués. Mes accompagnatrices ne comprenaient pas et je n'avais pas d'explication logique à leur donner pour expliquer l'état de cette cité. Pas certaines qu'elles voudront revenir...
Midi, l'heure des frites, brochettes et autre poulycroc. Typiquement Belgique, pas santé pou deux sous mais pour une fois...
Après-midi souvenir au Bois du Cazier. Le 8 août 1956 et les jours qui suivront vont marquer à jamais la mémoire de Marcinelle. 262 morts de 12 nationalités dont une majorité d'Italiens (136) et de Belges (95).

Pour nous, fille ou petite-fille de mineurs, le cœur battait un peu trop vite. C'est un père, un grand-père, un arrière-grand-père qui ont laissé leur santé dans les galeries de la mine pour le bien d'une région, d'un pays. Comme accepter aujourd'hui que des hommes, des parties de nous-mêmes, aient été traités comme des bêtes ?

Mon grand-père s'appelait François. Il n'a jamais manqué un jour de travail pour nourrir sa femme et ses enfants. Il m'a raconté avoir fait des journées de 12, 16, 24 heures pour extraire toujours plus de charbon. Il est mort de la silicose.

Après la visite, nous avons passé la fin d'après-midi chez une amie puis souper au "restaurant du vieux" à Anderlues. Une carte simplissime comme la déco : brochettes, lasagnes, spaghetti. C'est délicieux et toujours bondé. Un endroit à découvrir entre amis !
Fin de soirée à Mons. Le temps particulièrement clément de ce samedi avait donné à la grand'place un air de vacances. Comparaison n'est pas raison... nos amies italiennes ont pu apprécier le cadre jusque dans le jardin du maïeur... Devant l'hôtel de ville, les gens se pressaient devant le singe... nous en avons fait de même.

Le livre du jour : Verrines aux mille saveurs - Karine Micelli - Editions SAEP, collection Fraises des bois
Du simple repas au cocktail mondain, la verrine s'est imposée en quelques années dans le monde de la gastronomie. initialement conçu pour être mise en bouche, ce mode de présentation culinaire dans un verre ou récipient transparent est désormais devenu un art de la table pour tous types de mets. dans cet ouvrage vous trouverez ainsi des verrines peu classiques qui s'inspirent de plats traditionnels de divers horizons, des verrines éclectiques qui vous feront voyager à travers les continents et les pays , à la rencontre de mets et de spécialités aux saveurs originales et variées.


La recette du jour : "Thé chai" (thé épicé en Inde)
Pour 4 personnes
5mm de gingembre frais
4 ou 5 gousses de cardamone verte
1 cuillère à café de cannelle en poudre
4 ou 5 grains de poivre noir
2 clous de girofle
40cl de lait entier ou demi-écrémé
4 cuillères à café de thé noir
2 cuillères à café de sucre en poudre roux
4 bâtonnets de sucre brun

1. Râper le gingembre frais, ouvrir délicatement les gousses de cardamone verte puis déposer l'ensemble dans une casserole. Ajouter la cannelle en poudre, les grains de poivre noir et les clous de girofle. Couvrir de lait entier additionné de 40cl d'eau puis porter la préparation à ébullition.
2. Une fois bouillie, la retirer du feu puis incorporer le thé noir et le sucre en poudre roux.
3. Remuer délicatement et laisser infuser 5 minutes au maximum à couvert.
4. Filtrer le thé chai au chinois et le répartir dans 4 verrines résistant à la chaleur.
5. Déposer 1 bâtonnet de sucre brun dans chaque verrine.
6. A déguster aussitôt, chaud

Belle journée