samedi 14 janvier 2012

Noir - Couleur du jour

Les funérailles sont toujours un moment difficile à passer pour tout le monde, que l'on soit proche ou simple connaissance. Nous voilà donc en ce samedi matin glacial vêtus de pied en cap de noir - non que ce soit nécessaire mais le noir passe-partout et joue sans fausse note. Direction le salon funéraire (je ne connais même pas le terme qui s'applique en Belgique pour ce genre de lieu) où doit avoir lieu la cérémonie d'hommage à Tanguy avant qu'il ne rejoigne le crématorium. Il y a un monde fou et les voitures s'alignent de part et d'autre de la chaussée sur plus d'un kilomètre. Nous trouvons finalement à nous stationner dans un parking de supermarché situé à proximité. Tu auras réussi à ne pas trop nous faire marcher. Lorsque les portes s'ouvrent, un flot humain se déverse dans la salle. Les moins chanceux restent dans le couloir ou dehors. De la musique, des hommages, des photographies pendant une heure pour dire à celui qui est parti que c'était bien trop tôt, qu'il avait encore tant de choses à faire, à dire, à aimer. J'ai du mal à détacher les yeux de la mère tellement digne, perdue dans son chagrin, soutenue par tout un clan. Quand on n'a pas de famille - ou si peu - on est toujours envieux de la famille des autres, celle dont on rêvait quand on était enfant. La cérémonie finie, nous rentrons à la maison et laissons à leur chagrin toute une famille. C'est dans des moments comme celui-ci que l'on mesure les différences entre les individus. Pour ce qui me concerne, je ne veux ni discours, ni fleurs, ni musique ; seulement une caisse de bois blanc, un feu de joie et le repos éternel avec les mouettes et les goélands.


Bonne journée    

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Toi, tu n'as pas du aimer ta journée.