dimanche 15 mai 2011

Ne pleurez pas pour moi


C'est drôle et exaspérant à la fois.
Cela part certainement de bons sentiments et pourtant il y a des moments où c'est vraiment pénible.
Quand je croise des gens qui me connaissent et qui savent que mes enfants vivent à des milliers de kilomètres, ils ne peuvent s'empêcher de prendre une face de Carême et de demander si ce n'est pas trop dur.
Zen. Restons zen ! Je serre les fesses, je mords l'intérieur de mes joues et j'esquisse un beau sourire enfin une grimace-sourire. J'aurais plutôt envie de les étrangler mais je réponds calmement enfin aussi calmement que possible car à bien écouter il y a une pointe d'ironie qui cache tout ce que j'ai envie de dire et que je ne dis pas.

C'est quoi leur problème ?

Il paraît que je devrais être en dépression nerveuse ; 20 kilos en moins, le cheveu terne et les larmes au bord des yeux quand elles ne couleraient tout simplement pas en flot continu. Désolée les amis mais tout va très bien. Pourquoi les parents devraient-ils toujours être égoïstes et avoir fait des enfants pour les conserver près d'eux tels des tuteurs, des béquilles ou des bâtons de vieillesse. Le rôle de parent n'est-il pas au contraire de donner à ses enfants des armes suffisantes pour se défendre dans la vie, des capacités d'adaptation qui leur permettront de s'émanciper et de vivre leur propre vie car quoi que l'on puisse dire ou penser, un jour ou l'autre papa et maman ne seront plus là. C'est une vision moins égocentrique, plus relativiste et certainement plus juste de la vie. Nous sommes là pour pousser nos enfants en avant, pour leur permettre de construire leur futur et non les enchaîner à notre passé. Mes enfants se sont envolés du nid et ils ont volé loin, très loin...  C'était leur choix - pas le nôtre - et ils n'ont pas eu peur de partir pour vivre leur rêve. En quelque sorte, je les admire... et je les envie.


Bon dimanche

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