Trop de repos n'a jamais fait mourir personne.

Les journées passent lentement à ne rien faire. Elles sont même de plus en plus longues au fur et à mesure que mes heures de sommeil diminuent. J'ai beau chercher, je ne trouve pas le bouton qui permettrait à ma tête d'arrêter de penser. Les idées tournent, tournent jusqu'à ce que la tête et puis le corps tournent avec elles. Pas question de conduire ma voiture ; je serai dépendante de Dan ou de toute bonne volonté qui se proposera pour m'emmener là où je dois aller.

Nouvelle visite chez le médecin ce matin et pas tout à fait le même son de cloche. On reste dans un flou relatif jusqu'au 11 avril. Dan est résolument optimiste, c'est sa nature. Moi, résolument pessimiste, c'est la mienne. Ceci dit, je me sens en pleine forme ; bien mieux que je ne l'ai été ces derniers mois voire ces dernières années. "Pourvou que ça doure" et pourquoi ça ne pourrait pas ???

J'ai la chance immense d'être bien entourée. D'abord Dan aux petits soins qui arrange son travail pour être près de moi le plus souvent possible ; ensuite Béatrice et André, Yvette et Marcel, Myriam et Alberto, Michel et Sarah, Marie-Françoise et Claude, présents, attentifs et disponibles. Cela me fait chaud au coeur de sentir cette chaine solidaire. Je connais ma chance et j'ai une pensée pour ceux qui sont seuls et qui vivent la même difficile expérience.

Bonne journée